Icône menu hamburger Icône loupe de recherche
  1. TDN >
  2. Faits divers

« Claques », « jets d’objets » : le martyre Smaël, 13 mois, décédé de faim et de maltraitances

Publié par Deborah le 11 Juin 2021 à 12:23
Partagez ce contenu sur Facebook
Partagez ce contenu sur Whatsapp
Partagez ce contenu sur Twitter
Partagez ce contenu par mail

Le petit Smaël est décédé à l’âge de 13 mois affamé, sous les coups de ses parents. Ce jeudi 10 juin, devant la cour, le père et la mère ont émis des « remords » tout en niant, en partie, leur participation au calvaire de l’enfant. Un récit insoutenable.

nourisson smael maltraitances

>>> A lire aussi : Migrants : la photo bouleversante d’un bébé sorti de l’eau par un plongeur à Ceuta…

« Je suis responsable » et ‘j’assume les faits »

Privation de soins, « claques », « jets d’objets », Smaël était victime de maltraitances de la part de ses propres parents. Leur procès pour « meurtre aggravé » s’est tenu à la cour d’assises de la Marne, dès le lundi 7 juin. Ce jeudi 10 juin, ces derniers ont émis des regrets tout en déniant leur entière responsabilité.

Arlette, une Ivoirienne âgée de 25 ans a reconnu les violences qui ont entraîné la mort de son nourrisson. « Je regrette ce qui s’est passé. (…) Je n’étais pas moi-même. » a-t-elle expliqué, avant de pleurer à chaudes larmes. Cette dernière est diagnostiquée comme « une personnalité carencée avec une intelligence faible et un état dépressif sévère. » Devant la justice, elle a tenté de s’expliquer : « Avant j’étais bête, menteuse. Maintenant, j’assume parce que je suis responsable de la mort de Smaël. J’assume les faits. »

La jeune femme a avoué à demi-mot qu’elle frappait son fils quand il ne voulait pas manger ou simplement, quand il pleurait. Ainsi, elle lui lançait « des objets, mais pas des objets tranchants. » Elle continue en expliquant qu’elle était hors-d’elle : « Je lui mettais des claques. Je lui tirais les oreilles. C’est tout. »

LA VIDEO DU JOUR A NE PAS MANQUER

>>> A lire aussi : Drame : Un jeune garçon a été poignardé à mort devant un McDonald’s

Le père nie toute implication

Son conjoint, Oumar, est un Français de 37 ans né en Mauritanie. Celui-ci a expliqué à la barre, qu’il n’était pas impliqué dans ces affaires de violences et de malnutrition. Il pointe du doigt Arlette qui aurait décidé de leur couple, se targuant que la naissance de Smaël « n’était pas prévue. » Selon lui, il ne se préoccupait que des courses et du budget familial.

Toutefois, il reconnaît qu’il a déjà vu sa femme le « bousculer », mais lui, ne l’a « jamais violenté » et n’a jamais levé la main sur son jeune enfant. Les experts psychiatriques ont détecté « une grande immaturité psycho-affetive » chez Oumar.

Une cinquantaine de blessures retrouvées sur le corps de Smaël

En octobre 2018, le corps du petit garçon est retrouvé en arrêt cardio-respiratoire. Ce sont ses parents qui ont appelé les secours et donné l’adresse de leur appartement, situé à Reims. Plusieurs tentatives de réanimations sont alors réalisées. En vain. Il est mort dans les heures qui ont suivi.

Selon l’enquête, le corps du jeune Smaël portait une cinquantaine de blessures : brûlures de cigarettes, multiples fractures… Celles-ci sont causées par du « fil électrique », et ce, « sur l’abdomen et le thorax. » Ce n’est pas tout. Le nourrisson était en « état de dénutrition sévère » et avait des « lésions cérébrales. » Arlette a d’ailleurs reconnu qu’elle ne le nourrisait pas.

Ce jeudi, la cour a condamné Oumar et Arlette  à 20 ans de réclusion et sept ans d’emprisonnement pour privatisation de soins et violences mortelles.

>>> A lire aussi : Honteux : une femme frappée pour avoir allaité son bébé en public

INSCRIPTION NEWSLETTER TDN

N'oubliez pas de cliquer sur l'email de validation pour confirmer votre adresse email. Si vous ne l'avez pas recu vérifiez dans vos spams.