Le directeur d’une école maternelle en Chine est responsable de l’empoisonnement de 233 enfants
En Chine, plusieurs jeunes enfants sont tombés malades à cause d’un repas empoisonné à l’école. La police a placé les responsables en garde à vue.
Ce mardi, les médias d’État chinois ont diffusé une information accablante. Plus de 200 enfants en maternelle sont tombés malades après avoir ingéré une forte teneur en plomb. Les autorités soupçonnent un goûter servi à la cantine, sous la responsabilité du directeur de l’école.
Des conséquences bouleversantes pour les enfants
Les 233 enfants d’une école maternelle de la ville de Tianshui, dans la province du Gansu (nord-ouest), ont commencé à manifester divers symptômes à leur domicile. Selon les parents, ils ont souffert de douleurs abdominales, de nausées et, dans certains cas, d’un inquiétant noircissement des dents.
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À l’hôpital, les analyses sanguines ont révélé des taux de plomb anormalement élevés. À ce jour, 201 enfants sont toujours suivis médicalement. Les autorités n’ont pas encore communiqué d’informations plus précises sur leur état de santé.
Un manque de responsabilité vire au désastre
Les investigations ont rapidement révélé l’origine du scandale : des gâteaux aux dattes et des rouleaux de maïs servis à la cantine. En effet, les échantillons de ces aliments contenaient plus de 2 000 fois la limite légale de plomb autorisée dans les produits alimentaires.
La direction de l’établissement aurait autorisé le personnel de cuisine à utiliser des colorants alimentaires achetés en ligne. Ces produits, non réglementés, se sont révélés contaminés au plomb.
Face à l’ampleur de l’intoxication, le directeur de l’école a été placé en garde à vue, accompagné de sept autres personnes. Les autorités avaient libéré sous caution deux suspects supplémentaires, dans l’attente de leur procès. Parallèlement, une enquête approfondie est toujours en cours.
Le contrôle des aliments remis en question
Ce drame rappelle une série de scandales alimentaires survenus en Chine au cours des vingt dernières années. Malgré les promesses de réformes et de contrôles renforcés, les mesures semblent insuffisantes.
En 2008, du lait infantile contaminé à la mélamine avait causé la mort de six nourrissons et rendu malades des centaines de milliers d’enfants. Ce nouvel épisode tragique remet en question la rigueur du contrôle des produits alimentaires dans les écoles et la responsabilité des institutions face à la santé des plus vulnérables.