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François Bayrou « chassé » de Matignon : Le Premier ministre poussé vers la sortie ?

Publié par Fanny Jacob le 18 Juil 2025 à 10:09

Après avoir proposé sa feuille de route pour le budget 2026, le premier ministre François Bayrou est critiqué de tous les côtés. Ce dernier pourrait même vivre ses derniers instants à Matignon. Les oppositions se prépareraient déjà à déposer une motion de censure.

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bayrou assemblee @afp
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Six premiers ministres en huit ans pour Emmanuel Macron

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Emmanuel Macron a du mal à convaincre avec ses gouvernements, c’est une certitude depuis 2017. Il a créé son propre parti politique en 2016, La République en marche (devenu Renaissance) et a brisé les codes de la Présidentielle.

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Avant qu’il ne soit élu en 2017 et 2022, les partis Républicain et Socialiste se partageaient les victoires aux élections présidentielles. Mais, Emmanuel Macron ne vient d’aucun des deux parties (même s’il adhérait aux Socialistes avant).

Avant, lors des votes à l’Assemblée nationale, les partis de la droite pouvaient se rallier derrière les gouvernements Républicains, et pareil pour les partis de gauche qui pouvaient soutenir les lois proposées par les gouvernements Socialistes. Mais, Macron n’arrive pas à convaincre.

euros @canva
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Ainsi, les différents gouvernements du président ont eu du mal à faire passer leurs lois, obligeant parfois à user du 49.3, donc faire passer des lois sans vote. C’est par exemple ce qui est arrivé avec la très critiquée réforme des retraites et Elisabeth Borne.

Cela a aussi mené à la multiplication des gouvernements. Emmanuel Macron a quand même eu six premiers ministres en seulement huit ans. Il y a eu Edouard Philippe, Jean Castex, Elisabeth Borne, Gabriel Attal, Michel Barnier puis François Bayrou.

En 2024, ces discordes entre gouvernement et députés ont également mené le président à prononcer la dissolution de l’Assemblée nationale. Après les élections législatives, il a perdu des alliés, mais aussi sa majorité présidentielle.

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billets @canva
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Michel Barnier : son gouvernement renversé pour le budget 2025

L’Assemblée est globalement coupée en trois blocs de députés : gauche, centre et droite. Fin 2024, Michel Barnier avait proposé son budget pour 2025. Il prévoyait 60 milliards d’économies pour renflouer les caisses.

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En effet, la France est endettée à hauteur de plus de 3000 milliards d’euros, il faut donc à la fois proposer des lois pour faire des économies, mais aussi des mesures pour trouver de l’argent.

Son projet de loi des finances pour 2025 n’avait pas plu aux députés. Michel Barnier avait donc tenté de le faire passer sans vote avec le 49.3. Mais, une motion de censure a été déposée après cette démarche jugée anti-démocratique. Son gouvernement a été renversé après un vote favorable de cette motion.

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François Bayrou a été nommé pour lui succéder. Il a élaboré un budget 2025 dans la hâte et l’a fait adopter, au 49.3, en février 2025. Une motion de censure a aussi été déposée, mais elle n’a pas abouti à un renversement.

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bayrou @hans lucas
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François Bayrou propose son budget pour 2026 et ça ne passe pas

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Pour rembourser la dette nationale et éviter qu’elle ne continue d’enfler, François Bayrou doit maintenant composer un nouveau budget pour l’année 2026. La rédaction de ce budget a lieu cet été 2025, avec un vote à l’Assemblée nationale prévu entre octobre et décembre 2025.

Ce 15 juillet 2025, François Bayrou s’est exprimé durant une conférence. Déjà critiqué après l’affaire Betharram, l’actuel premier ministre a essuyé de très nombreuses critiques après cette prise de parole très attendue.

Pour cause, ce 15 juillet 2025, il a annoncé plusieurs mesures de sa feuille de route pour le budget 2026. Durant cette conférence, François Bayrou a de nouveau déclaré que les Français devraient fournir un nouvel effort afin de stabiliser la dette du pays.

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bayrou @thomas samson
bayrou @thomas samson

« C’est une malédiction », a-t-il déclaré au sujet de cette dette colossale. Pour rappel, la France est le troisième pays le plus endetté de l’Union européenne, après la Grèce et l’Italie. Les années à venir seront donc décisives pour se sortir de cette crise financière.

Depuis les mesures annoncées pour son budget 2026, François Bayrou semble sur la sellette. Certains parlent même déjà de qui pourrait le remplacer. Il faut dire que, parmi les mesures annoncées, certaines ne plaisent pas du tout aux oppositions et aux citoyens français.

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Quelques mesures annoncées qui inquiètent les Français

Par exemple, le premier ministre a annoncé le gel des dépenses pour 2026. Autrement dit, cette année 2026, les dépenses seront gelées au niveau de 2025. Cela veut dire que les pensions de retraite n’augmenteront pas en fonction de l’inflation, pareil pour les prestations sociales.

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Cela voudrait aussi dire que le barème de l’impôt sur le revenu ne sera pas aligné avec l’inflation. Concrètement, cela peut vouloir dire moins d’argent pour les contribuables, mais davantage d’impôts à payer. Ce « gel » s’apparente beaucoup à la notion d’année blanche, que nous évoquions ici.

francois bayrou @afp
francois bayrou @afp

Mais, ce n’est pas tout. François Bayrou a aussi annoncé que les remboursements pour les affections de longue durée ne se feraient peut-être plus à 100 %. Les effectifs des fonctionnaires devraient aussi être réduits et deux jours fériés devraient également être supprimés.

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Pour les jours fériés, François Bayrou évoquait le 8 mai et le lundi de Pâques comme exemples. Ces mesures récemment annoncées font partie de celles qui ont le plus choqué.

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bayrou @afp
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Le premier ministre menacé de censure

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Depuis cette conférence, le premier ministre fait face aux critiques des oppositions, et notamment du Rassemblement national (RN) ou de la France Insoumise (LFI). Certains disent déjà que, si François Bayrou veut faire passer son budget, il devra utiliser le 49.3.

Mais, s’il utilise le 49.3, il est pratiquement certain qu’une motion de censure sera déposée. Menacé par la censure, François Bayrou pourrait vivre ses derniers mois à Matignon. Si la motion est votée, il pourrait être renversé et donc un nouveau gouvernement devrait être choisi.

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« Il faut le chasser », assure Jean-Luc Mélenchon

Les réactions des députés et des oppositions s’enchaînent sur les réseaux sociaux, et notamment sur X (anciennement Twitter).

« La violence sociale du plan Bayrou est-elle mesurée par son auteur ? La liste des ponctions sur les acquis de notre peuple est égale à ce que les très riches sont dispensés de payer », a déclaré Jean-Luc Mélenchon.

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« Un symbole : les deux jours fériés supprimés égalent le revenu de l’impôt sur la fortune que Macron interdit de rétablir… Toutes les agences de l’État vont aussi passer à la tronçonneuse style Trump. Enfin, ce plan est hors-sol : pas un mot sur la crise climatique et les réponses pour protéger la population », lit-on.

« Il faut le chasser », a aussi ajouté l’Insoumis. « François Bayrou veut imposer une ‘année blanche’, c’est-à-dire une purge fiscale et sociale, pour sept milliards d’euros », a déclaré, de son côté, Marine Le Pen du RN. « C’est exactement le coût de la hausse de la contribution de la France à l’Union européenne », lit-on.

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« Bayrou déclare la guerre sociale »

« Une nouvelle fois, ce sont surtout les classes moyennes qui seront mises à contribution alors même que c’est par leur mobilisation et leur puissance de travail que le pays peut s’en sortir : un contre-sens de plus« , a aussi écrit Xavier Bertrand.

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« Bayrou déclare la guerre sociale. Suppression de 2 jours fériés, non remplacement d’1 fonctionnaire sur 3, déremboursement des médicaments, attaque sur l’assurance chômage, sur les arrêts maladie, privatisations », a écrit Mathilde Panot.

« Nous n’accepterons jamais que le peuple paie les cadeaux faits aux plus riches en faisant courir un risque récessif au pays. Nous censurerons cette politique de malheur », a-t-elle ajouté sur X.

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« Ce n’est pas un budget, c’est une purge. 40 années de vie politique à rien faire et Bayrou explique aux Français qu’ils vont devoir cravacher plus sans rien y gagner. Quand est-ce qu’il dégage ? », a aussi déclaré conseiller à la mairie de Paris Ian Brossat.

« C’est un braquage en bande organisée auquel nous assistons ! Supprimer deux jours fériés pour nous faire travailler gratuitement. Baisser le remboursement des maladies graves. Geler les salaires et les pensions. Plus que jamais, il y a de nouvelles Bastilles à prendre », écrivait Fabien Roussel.

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Un risque de renversement bien réel

Le risque de censure ou de destitution est bien réel pour François Bayrou. Pour rappel, le premier ministre doit donc présenter le texte final pour son budget 2026 auprès de l’Assemblée nationale entre les mois d’octobre et de décembre 2025.

Lors du vote, il est très possible que François Bayrou tente le 49.3. Si tel est le cas, une motion de censure devrait être déposée, au moins par la gauche de LFI. Et si la motion est votée favorablement, le texte ne sera pas adopté, il n’y aura pas de budget 2026 dans l’immédiat et Bayrou devra quitter Matignon.

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6 commentaires

  • B
    Basile 43
    22/07/2025 à 02:29
    alors il doit engager une réforme systémique de A à Z ce que aucun homme politique n'a eu le courage de faire pensant aux privilèges de la place
  • D
    DANAE312
    21/07/2025 à 15:18
    LA DETTE COLOSSALE C EST NOUS QUI L AVONS FAITE ???? NON NON C EST MACRON AVEC LE POGNON DES FRANCAIS DONNE A ZELINSKY ! FAUT PLUS LES LAISSER FAIRE C EST TOUT. MACRON DOIT PARTIR ET BAYROU AUSSI ! ON EN A MARRE ! ET POUR REMBOURSER LEUR DETTE COLOSSALE ON S EN PREND AUX FRANCAIS ! NON MAIS JE REVE LA !!
  • C
    Cricri
    21/07/2025 à 07:44
    Il faudrait commencer par baisser les salaires et avantages des ministres . Egalementsupprimer les avantages aux anciens "Président de la République " Le déficit serait viteremonté . Pourquoi s'en prendre toujours aux retraités ??? Chrisytiane

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