Le « Hum », ce bruit que seule une minorité perçoit, intrigue les scientifiques
Un bruit mystérieux perturbe la vie de nombreuses personnes dans le monde entier, mais seuls certains l’entendent. Personne ne sait pourquoi ni d’où il vient.
Avez-vous déjà entendu le « Hum » ? Ce bruit inexplicable n’est perçu que par une partie de la population mondiale. Toutefois, il affecte la vie de milliers de personnes, au point de les empêcher de dormir et de provoquer une véritable souffrance psychologique. Décrit depuis des décennies par de nombreux témoins, aucune étude n’a pourtant réussi à en découvrir la source jusqu’à aujourd’hui.
Comment savoir si vous entendez le « Hum »
Le son du « Hum » est décrit comme un grondement persistant, qui s’installe en soirée et se poursuit souvent toute la nuit. Une petite partie de la population est sensible à ce phénomène, mais à des intensités variables. Pour certains, le bruit reste faible et simplement agaçant. Pour d’autres, il est insupportable, voire une véritable torture psychologique.
Dans plusieurs cas, le « Hum » empêche les personnes les plus sensibles de dormir. Des témoignages relayés par Le Parisien racontent le calvaire de ceux qui y sont confrontés. Annie Pizzanelli, par exemple, a dû déménager après s’être installée dans une maison où ce bruit était trop fréquent. « J’ai été réveillée par un bruit de moteur qui ne s’arrêtait pas. Ça commençait vers 23 heures et ça durait toute la nuit », explique-t-elle.
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Un mystère vieux de 50 ans et toujours indétectable
Le « Hum » est documenté depuis les années 1970 dans plusieurs pays. Dès cette époque, les scientifiques étaient intrigués par ce bruit inexplicable, entendu uniquement par certains individus. Dans une même rue, par exemple, certains habitants décrivaient un « bourdonnement » constant, tandis que leurs voisins n’entendaient absolument rien.
Malgré des décennies de recherches pour tenter de comprendre ce grondement mystérieux, la science n’a toujours pas identifié son origine. Plus troublant encore : il reste indétectable par les instruments de mesure. Dans certaines études menées en Angleterre et aux États-Unis, tous les habitants des zones concernées décrivaient le même grondement… mais les sonomètres installés sur place ne captaient aucun son. Alors, comment est-ce possible ?
Les théories existent, mais aucune réponse définitive
De nombreuses hypothèses ont vu le jour depuis la découverte du « Hum ». Certaines relèvent de la théorie du complot, d’autres paraissent plus sérieuses. La première question des chercheurs est de savoir si ce bruit trouve son origine à l’extérieur du corps ou s’il est le fruit d’un mécanisme interne. Est-il physiologique ou psychologique ?
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S’il n’est pas lié à une cause psychologique, il pourrait provenir du système auditif ou avoir une origine neurologique. Le « Hum » pourrait ainsi s’apparenter à un acouphène, déclenché par un stimulus externe extrêmement faible. Selon cette hypothèse, le bruit existe réellement, mais reste trop discret pour être perçu par la majorité. Chez certains individus, au contraire, le cerveau l’amplifierait jusqu’à le transformer en un son bien présent.
Un bruit atmosphérique ?
Une étude française de 2015 a avancé l’idée que le « Hum » pourrait être provoqué par des vagues océaniques atteignant le plancher marin et faisant vibrer la Terre en heurtant dorsales et plateaux continentaux. D’autres chercheurs ont évoqué les vibrations causées par les éruptions volcaniques ou les séismes. L’activité électrique liée aux orages est également citée comme une possible origine.
Au-delà des sons naturels produits par la planète, un élément intrigue : le fait que le « Hum » n’ait été documenté qu’à partir d’une époque précise. Puisqu’il n’a été décrit qu’après la révolution industrielle, la piste d’une pollution sonore d’origine mécanique s’impose. Industries, réseaux d’énergie… tous produisent en continu des sons de basse fréquence qui nous entourent.
Le « Hum » pourrait aussi résulter d’une combinaison de facteurs : naturels, technologiques… et peut-être encore inconnus. Pour l’instant, il reste un mystère, mais bien réel pour ceux qui l’entendent.