Banque : gros changement pour tous les clients, l’Union européenne va imposer une nouvelle règle
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L’Union européenne (UE) a beaucoup de pouvoir dans les pays membres, dont en France. Ainsi, une nouvelle règle de l’UE devrait bientôt entrer en vigueur dans le pays et elle concerne votre banque. Mais, quel est ce gros changement imposé à tous les clients ? On vous en parle maintenant.
L’Union européenne, cette grande entité au-dessus de la France
La France est un des membres fondateurs de l’Union européenne. En 2025, 27 pays font partie de l’UE : l’Autriche, la Belgique, la Bulgarie, la Croatie, Chypre, la Tchéquie, le Danemark, l’Estonie, la Finlande, la France, l’Allemagne, la Grèce, la Hongrie.
Mais aussi : l’Irlande, l’Italie, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, Malte, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Slovaquie, la Slovénie, l’Espagne, et la Suède. L’Ukraine a d’ailleurs fait sa demande d’adhésion en 2022, parallèlement à l’invasion russe.
Pour faire partie de l’UE, le pays candidat doit respecter la démocratie, l’État de droit, les droits humains et des minorités, selon les conditions d’adhésion. Il faut aussi avoir une économie fonctionnelle et appliquer l’ensemble des lois et normes européennes.
L’adhésion est aussi conditionnée par une somme d’argent versée, une sorte de cotisation. En 2023, la France a versé environ 25,8 milliards d’euros au budget de l’UE. Le pays a aussi reçu 16,5 milliards de contributions et a donc participé pour un montant net de 9,3 milliards d’euros.
Des avantages à l’UE, mais aussi des inconvénients possibles
Adhérer à l’Union européenne permet, en soi, de changer drastiquement son économie. La France a une économie nationale, certes, mais c’est comme si elle était une région dans un grand pays : l’Union européenne. Libre circulation, voyager sans visa, aides financières communes… Il y a plein d’avantages.
Finalement, l’un des seuls désavantages d’être membre de l’UE, c’est le fait de se plier à ses lois et aux normes européennes, parfois très critiquées, par exemple dans le milieu de l’agriculture.
En étant dépendant de l’UE, la France doit attendre parfois ses décisions avant d’agir et se plier à des normes qui ne plaisent pas aux citoyens français. Ce n’est qu’un exemple, mais la plupart des Français veulent mettre fin au changement d’heure. Mais, c’est à l’UE de prendre cette décision, pas à la France.
Autre exemple, d’ici 2035, l’UE voudrait arrêter la vente de véhicules thermiques neufs, dans un souci écologique. Dans ce cadre, la France devra se plier à ce changement. La date arrive à grands pas et donc le pays a déjà commencé à faire pression sur les conducteurs ayant une voiture polluante.
Par exemple, il y a l’obligation d’avoir la vignette Crit’air dans certaines zones, mais aussi les malus et bonus écologiques et des aides financières pour pousser les usagers à passer à l’électrique. Ce ne sont que des exemples.
La question de la dette nationale
La France a également des comptes à rendre à l’UE, chose qui est souvent critiquée par les citoyens. Après le Brexit, certains appellent même maintenant au Frexit (le retrait de la France de l’Union européenne).
Dernièrement, il était surtout question de la dette nationale du pays. La France est le troisième pays le plus endetté d’UE, après la Grèce et l’Italie. Avec plus de 3000 milliards d’euros de dette, le pays doit trouver de quoi faire des économies pour renflouer les caisses.
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Si la France n’y parvient pas, certains experts craignent que le pays ne soit placé sous tutelle. Et, la France a déjà été épinglée à cause de sa dette colossale par l’UE. Bref, les membres de l’UE sont dépendants de l’UE et doivent rendre des comptes.
De grosses adaptations dans le secteur bancaire
Quand l’UE désire mettre en place une nouvelle mesure, les pays membres doivent donc s’y plier. Et, justement, une nouvelle mesure vient d’être annoncée, et elle concerne votre banque. Ces dernières années, le secteur bancaire a opéré de très nombreux changements.
L’idée de ces changements ? Principalement s’adapter aux nouvelles normes et aux nouvelles exigences des clients. Dernièrement, il y avait une rumeur qui disait qu’il faudrait des justificatifs pour retirer de l’argent au distributeur, mais c’était une fake news. Par contre, il y a des changements bien réels.
Par exemple, avec l’essor des arnaques et des vols aux distributeurs, beaucoup de banques travaillent à rendre leurs distributeurs plus sécurisés. Mais, aussi, beaucoup de banques investissent des sommes colossales pour augmenter la sécurité de leurs applications bancaires face aux cyberattaques.
D’ailleurs, la multiplication des banques en ligne et des applications bancaires propulsées par les banques traditionnelles, sont aussi le reflet d’un changement dans les besoins des utilisateurs. Le numérique est un réflexe désormais, et encore plus avec le Covid.
Ainsi, les banques misent sur leurs services en ligne, la gestion des comptes en banque à distance. Face à la désertion des clients en agence, certains établissements bancaires ferment leurs portes et certaines banques décident même de supprimer leurs distributeurs automatiques de billets.
Davantage d’inclusivité dans notre société française
Et, parmi les évolutions, il y a aussi l’inclusivité, mais pas que dans le secteur bancaire. À notre époque, l’inclusivité est devenue un enjeu sociétal important, surtout pour l’UE, qui travaille constamment sur le sujet. La France, mais aussi des entreprises privées, y travaillent aussi.
Actuellement, nous avons un ministère chargé de l’Égalité entre les hommes et les femmes, par exemple. Une ville française a même été rebaptisée en faveur de l’égalité homme-femme.
Le handicap est aussi une question importante, toujours dans le domaine de l’inclusivité. Par exemple, certains magasins Carrefour ont mis en place des « heures silencieuses » pour faciliter les courses aux personnes hypersensibles.
L’aéroport Charles-de-Gaulle avait également changé de nom temporairement pour prendre le nom Anne-de-Gaulle, la fille du Général. Un geste inclusif dans le sens où la fille de Général était une femme et était aussi atteinte de Trisomie 21.
Davantage d’inclusivité chez votre banque : une nouvelle règle de l’Union européenne
Et donc, toujours dans une volonté d’inclusivité, l’Union européenne vient d’annoncer une nouvelle mesure qui concerne votre banque. Cette nouvelle règle devrait donc être adoptée en France et nous devrions tous y être confrontés.
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Ce changement risque de vous perturber un peu, mais c’est pour le bien des personnes malentendantes ou malvoyantes. En effet, dès ce 28 juin 2025, la France (et les autres pays de l’UE) va devoir appliquer cette nouvelle règle : rendre plus inclusifs les distributeurs automatiques de billets.
Désormais, les distributeurs de billets de votre banque devront proposer de nouvelles options. Par exemple : la possibilité de grossir le texte, la possibilité de brancher un casque, des instructions vocales, la possibilité de personnaliser l’affichage et son contraste.
Des options qui devraient donc améliorer l’expérience des personnes en situation de handicap, comme les personnes malentendantes et malvoyantes.
De nombreux distributeurs à mettre aux normes européennes
D’après la Fédération bancaire française, cette nouvelle règle ne devrait pas changer grand-chose dans le pays. Elle estime que « la quasi-totalité des distributeurs automatiques de billets est conforme aux règles désormais imposées par l’Union européenne ».
Cependant, quelques changements devraient être intégrés au fur et à mesure. Si beaucoup de distributeurs proposent déjà le branchement d’un casque audio, ce n’est pas le cas de tous.
D’autant que beaucoup de guichets ne seraient pas conformes car les connectiques ont changé entre l’installation et cette nouvelle règle. « Il y a de moins en moins de casques sur le marché avec ce genre de connectique », explique la Fédération bancaire française.
Notez que l’UE demeure très flexible sur la question puisqu’elle laisserait jusqu’à la fin de vie des appareils déjà en place pour changer les connectiques, avec une date limite fixée à 2035 environ, les distributeurs ayant souvent une durée de vie de 10 ans.
Une chose qu’a déjà anticipé le Crédit Agricole, comme le relaie L’internaute : « Nous prévoyons un renouvellement de notre parc d’ici 2035 et nous conformons aux mises aux normes des exigences sectorielles complémentaires », peut-on lire.
Un projet qui s’étalait dans le temps
« Cette évolution n’est pas le fruit d’une décision française, mais découle directement de la directive (UE) 2019/882, aussi appelée European Accessibility Act. Adoptée en 2019, cette directive vise à harmoniser l’accessibilité des produits et services dans toute l’Union européenne », rappelle aussi cet article.
Notez que le projet de rendre les distributeurs plus inclusifs date au moins d’il y a 14 ans. Déjà, dans cet article de 2011, il était question de rendre les distributeurs de la banque plus accessibles pour les seniors.
« Les terminaux publics en libre-service sont omniprésents et leur nombre ne cesse d’augmenter. Pourtant, l’utilisation de la plupart d’entre eux pose problème aux personnes handicapées ou à certaines personnes âgées », disait Neelie Kroes, vice-présidente de la Commission européenne, à l’époque.
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