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L’armée française fait une découverte à 2 550 mètres de profondeur qui bat un record et marquera à jamais l’histoire de l’archéologie

Publié par Livia Sindeaux le 20 Août 2025 à 13:37

La Marine française révèle un navire marchand de la Renaissance à plus de 2 500 m de profondeur au large de Saint-Tropez. Un record archéologique inédit.

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Navire camarat 4 archéologie

La Marine nationale française a réalisé une avancée archéologique majeure récemment. Elle a découvert un navire marchand du XVIᵉ siècle à une profondeur inédite de 2 567 mètres au large de Saint-Tropez. Cette découverte exceptionnelle a été provisoirement baptisée Camarat 4.

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Elle représente non seulement un véritable trésor de l’histoire de la Renaissance. Mais elle établit également un nouveau record national pour les découvertes archéologiques sous-marines en grande profondeur. La détection de cette épave parfaitement préservée grâce à un drone sous-marin marque une avancée significative dans le domaine de l’archéologie maritime.

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Une découverte à une profondeur inédite qui repousse les limites de l’archéologie

La profondeur extraordinaire à laquelle ce navire de la Renaissance a été retrouvé en fait l’une des découvertes archéologiques les plus remarquables jamais réalisées. À 2 567 mètres sous la surface de la Méditerranée, l’épave se classe au deuxième rang des épaves les plus profondes jamais localisées au monde.

Océan profondeur
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Ainsi, les conditions extrêmes à cette profondeur ont créé une véritable chambre de conservation naturelle. Cela grâce à une température qui frôle le point de congélation et à l’absence des courants marins violents.

Ce navire marchand, long de 30 mètres, semble figé dans le temps au cœur des abysses méditerranéens. Son état de conservation exceptionnel résulte de conditions uniques agissant comme un réfrigérateur naturel.

Une conservation à tout éprouve

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Ces milieux sous-marins extrêmes fascinent les scientifiques. En même temps, des recherches ayant révélé des microbes vivants piégés dans une roche vieille de 2 milliards d’années montrent comment des conditions extrêmes peuvent préserver la vie et les objets pendant des millénaires.

L’absence d’organismes marins xylophages et la corrosion minimale ont remarquablement préservé l’intégrité structurelle du navire. Cependant, la pollution moderne a atteint même ces profondeurs.

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Pollution mer
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Hélas, des bouteilles en plastique, des filets de pêche et des canettes ont été retrouvés aux côtés des artefacts historiques. Cette contamination rappelle l’omniprésence des déchets contemporains, sans pour autant compromettre la valeur archéologique de l’épave.

La révélation des réseaux commerciaux méditerranéens

La cargaison du navire apporte des informations inestimables sur le commerce et la vie quotidienne en Méditerranée au XVIᵉ siècle. Les équipes archéologiques ont recensé près de 200 cruches en céramique décorées de motifs floraux, de croix et du monogramme religieux « IHS ». Ces objets reflètent la sensibilité spirituelle et artistique de la culture maritime de la Renaissance.

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Au-delà des éléments décoratifs, le navire transportait aussi des matériaux stratégiques. Parmi ces matériaux, il y avait notamment des barres de fer soigneusement enveloppées de fibres végétales pour éviter l’humidité.

À cette époque, le fer avait une importance économique comparable à celle des batteries lithium-ion aujourd’hui. Ce métal était indispensable à la fabrication d’outils, d’armes, d’instruments agricoles et de matériaux de construction.

artefacts
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Cruches en céramique (environ 200) : art religieux et décoratif

Barres de fer : matière première stratégique

Un canon : équipement de défense navale

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Une ancre complète : outil de navigation maritime

Vaisselle variée : objets du quotidien

En outre, l’importance de cette découverte dépasse les artefacts eux-mêmes. En effet, elle illustre les réseaux commerciaux de la Renaissance. À l’image de certaines découvertes géologiques qui révèlent d’anciens paysages, cette épave dévoile des routes commerciales oubliées qui reliaient les civilisations méditerranéennes.

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Une collaboration technologique au service de l’archéologie sous-marine

Cette découverte exceptionnelle est le fruit de la collaboration entre le DRASSM (Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines) et la Marine nationale. Les technologies de pointe en exploration sous-marine ont rendu cette percée possible. Cela grâce à des véhicules sous-marins téléopérés (ROV) sophistiqués équipés de caméras 4K, de systèmes de cartographie 3D et de bras robotiques articulés.

L’opération de récupération mobilise des robots de haute précision pour extraire les artefacts. Ils sont dégagés à l’aide de pinces de précision, en perturbant au minimum le site archéologique. Une fois remontés, les objets sont confiés à des laboratoires spécialisés pour leur conservation à long terme. La documentation comprend des relevés photographiques détaillés et des modèles numériques tridimensionnels qui soutiendront les recherches pendant des décennies.

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Volcain mer

Les explorations en grande profondeur posent toutefois des défis uniques, notamment dans les zones à forte activité géologique. La compréhension des systèmes volcaniques sous-marins est essentielle pour garantir la sécurité des opérations. Parallèlement, des experts mettent en garde contre les risques posés par des mégavolcans sous-marins capables de libérer des millions de tonnes de lave.

Contexte mondial et perspectives

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Si Camarat 4 établit un nouveau record français, le record mondial de profondeur reste celui de l’USS Samuel B. Roberts, découvert à 6 895 mètres dans la mer des Philippines. Ce destroyer américain, surnommé « Sammy B », a été localisé en juin 2022 par l’explorateur Victor Vescovo et son submersible Limiting Factor. Le navire avait sombré lors de la bataille du golfe de Leyte en 1944, après avoir héroïquement affronté des forces japonaises supérieures.

Classement des principales découvertes sous-marines :

  1. USS Samuel B. Roberts – 6 895 mètres (mer des Philippines, navire de guerre de 1944)
  2. Camarat 4 – 2 567 mètres (Méditerranée, navire marchand du XVIᵉ siècle)
  3. Ancien record français – à des profondeurs bien plus modestes
Navire archéologie
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Ces découvertes interviennent dans un contexte d’activité sismique croissante dans plusieurs zones maritimes. Des systèmes de surveillance suivent de près les mouvements géologiques sous-marins susceptibles d’avoir un impact sur les sites archéologiques et les futures explorations. Par exemple, l’essaim sismique en cours aux Champs Phlégréens.

La découverte de Camarat 4 dépasse la seule dimension archéologique : elle illustre la capacité grandissante de l’humanité à explorer et à comprendre son patrimoine maritime. Grâce aux techniques de conservation avancées et à la coopération internationale, nos connaissances sur les réseaux commerciaux historiques, les développements technologiques et les échanges culturels entre civilisations méditerranéennes ne cessent de s’enrichir.

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1 commentaire

  • j
    jockey 84
    22/08/2025 à 09:27
    ON RETROUVE DES EPAVES DU XVI SIECLE....ET ON EST PAS CAPABLE DE RETROUVER LE VOL MALEYSIAS AIR LINE !

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