Un homme d’affaires construit un immense manoir sans autorisation et transforme une rue calme en impasse
Une rue paisible transformée en impasse par un méga-manoir illégal. La justice britannique ordonne sa démolition totale.
L’entrepreneur Amir Azam devra détruire entièrement le manoir qu’il a construit sans autorisation à Dewsbury, au Royaume-Uni. La justice estime que l’édifice rompt avec l’esthétique du quartier et nuit à la qualité de vie des riverains.
Un méga-manoir illégal bouleverse tout un quartier
Amir Azam, chef d’entreprise dans le secteur du repos et directeur de Stonehouse The Bed Co, fait face à de lourdes conséquences. En construisant un manoir sans permis sur une rue tranquille, il a déclenché plusieurs années de tensions avec ses voisins.
Après de longs débats, le Planning Inspectorate a rendu son verdict : la maison devra être démolie. Achetée environ 275 000 euros en 2021, la parcelle a été radicalement transformée.
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L’ancienne bâtisse a laissé place à un manoir de 16 mètres de long. Son design et son volume, jugés disproportionnés, tranchent fortement avec les habitations voisines.
Par ailleurs, le Conseil de Kirklees a dénoncé un impact visuel excessif. Selon lui, le bâtiment exerce un effet oppressant sur les propriétés alentour.
Une construction jugée dissonante et oppressante
Dans sa décision, l’inspecteur Conor Rafferty a confirmé que la seule solution restait la démolition totale, y compris des fondations et annexes. Depuis trois ans, les habitants dénonçaient déjà la dégradation esthétique du quartier.
Beaucoup décrivaient la construction comme « oppressante » et ont accueilli la décision avec soulagement. Ces critiques s’expliquent surtout par ses dimensions. Caroline Skelly, inspectrice en urbanisme, a détaillé les éléments problématiques.
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Selon la spécialiste, si la largeur est comparable à celle d’autres maisons, le pignon avant et la profondeur dépassent largement la moyenne. Cette différence accroît le volume de manière disproportionnée et crée une dissonance visible dans tout le voisinage.
Justice implacable : une fortune qui s’envole
En 2023, la municipalité avait déjà refusé une demande de permis rétroactif. Elle estimait que la construction ne respectait pas l’architecture du secteur. Le jugement actuel reprend ces arguments et souligne aussi les nuisances subies par les résidents.
Amir Azam dispose désormais de six mois pour raser la maison et les deux dépendances bâties dans son jardin. Les frais de démolition et de remise en état, estimés à plus de 100 000 euros, seront entièrement à sa charge.
Il s’agit d’un revers économique et juridique majeur, même pour l’entrepreneur. Interrogé par la presse locale, il a déclaré ignorer la décision et n’a fait aucun autre commentaire.