1. TDN >
2. Faits divers

Pas de remords, violences, flicage : voici pourquoi Cédric Jubillar a été condamné à 30 ans de prison

Suivez nous sur Google News

Partagez cet article

À l’issue de son procès, ouvert en septembre, Cédric Jubillar a finalement été condamné par le jury de la cour d’assises du Tarn à 30 ans de prison. Mais, pourquoi une telle peine sans corps découvert ? Voici les éléments qui ont pesé contre lui.

Cédric Jubillar, condamné à 30 ans de prison

Il y a quelques jours, et après plusieurs semaines d’audiences, Cédric Jubillar a finalement été condamné à 30 ans de prison par le jury de la cour d’assises du Tarn. Il a été reconnu coupable pour la disparition de son épouse, Delphine, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020.

Ses avocats ont essayé de le défendre face à de nombreux avocats des parties civiles, mais le verdict est finalement tombé : 30 ans de prison. Mais, beaucoup de gens se demandent : pourquoi une telle peine alors qu’aucun corps n’a été retrouvé et qu’il n’a encore rien avoué ?

Durant son procès, Cédric Jubillar a dû faire face à de nombreux éléments accablants retenus dans cette affaire. Bien qu’il ne fût pas le seul suspect dans ce dossier, de nombreux éléments semblaient effectivement l’incriminer.

Plusieurs témoignages accablants

Notamment, plusieurs témoignages troublants donnés à la barre du Tarn. Il y a notamment eu le témoignage du fils du couple, Louis. Mais aussi le témoignage d’une ancienne compagne, celui de la nounou des enfants, mais aussi celui du frère de Delphine.

Tous évoquent des comportements compromettants ou étranges. Et, dans le même temps, le profil psychologique complexe de Cédric a été mis sur la table lors des audiences. Mais, évidemment, ces témoignages ne sont pas les seuls éléments qui ont pesé dans la balance.

Les motivations de la cour d’assises pour sa condamnation

Dans un arrêt de 12 pages, la cour d’assises du Tarn a expliqué toutes les raisons pour lesquelles l’accusé a été condamné à 30 ans de Prison, comme le révèle La Dépêche. Les motivations ont été rendues publiques ce 22 octobre 2025, reprenant un « faisceau d’indices » contre l’accusé.

D’après l’arrêt, la victime « n’a pu disparaître volontairement, n’a pu être victime d’un accident et n’a pu se suicider. Ces éléments permettent de dire qu’elle est décédée à la suite de l’action d’un tiers », peut-on lire.

L’arrêt met en avant les possibles motivations de Cédric à faire disparaître son épouse, notamment la « séparation inéluctable » du couple, prêt à divorcer au moment de la disparition. Il est aussi mentionné le fait qu’il connaissait la relation extraconjugale de Delphine avec son amant, Donat-Jean.

D’autres éléments qui ont pesé dans la balance

« J’en ai marre, elle m’énerve, je vais la tuer, l’enterrer. Personne ne la retrouvera », aurait d’ailleurs déclaré Cédric auprès de sa mère, trois semaines avant les faits. Cédric aurait aussi dit ceci à une amie : « J’ai grillé Delphine, elle a envoyé une photo à un type et ce type est sur Insta vas-y voir ».

Parmi les autres éléments, il y a donc les témoignages dont nous avons parlé précédemment, mais aussi les comportements de Cédric après la disparition de son épouse. Pour la cour, et selon les expertises, il « ne manifeste pas de sentiment de culpabilité ni de remords sur ces actes ».

« La gravité des faits est réelle et caractérisée par le fait que l’accusé a porté atteinte à l’une des valeurs que la société protège le plus précieusement », considère la cour. L’arrêt point aussi « un contexte de vie conjugale marquée par les insultes, l’humiliation et le rabaissement de la victime ».