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« Arrêt total du pays » : la France totalement bloquée à partir du 10 septembre ?

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Après les annonces chocs de François Bayrou pour son budget 2026, des groupes de militants ont décidé de manifester leur mécontentement en appelant à « l’arrêt total du pays ». La France pourrait donc bien être bloquée dès ce 10 septembre en réaction à la crise sociale, économique et politique.

La France en crise : un endettement à alléger

La France est un pays endetté. Actuellement, le pays est le troisième pays le plus endetté d’Union européenne après la Grèce et l’Italie. Pour le gouvernement, l’objectif est simple : rembourser cette dette, mais surtout éviter qu’elle ne se creuse davantage.

Michel Barnier avait déjà tenté l’expérience lorsqu’il était premier ministre. Il avait proposé un budget pour 2025 qui aurait permis 60 milliards d’économies. Mais, son budget n’a pas su convaincre l’Assemblée. Il a tenté de faire passer le budget sans vote, avec le 49.3, mais sans succès.

Une motion de censure a donc été déposée, elle a été votée, il a été renversé. François Bayrou a été nommé pour le remplacer et nommer un nouveau gouvernement. Ce dernier a dû composer un budget en urgence pour 2025. Un budget qu’il a également tenté de passer sans vote, avec le 49.3.

Une nouvelle motion de censure est déposée. Cette fois, elle ne passe pas et le budget 2025 est adopté tardivement, en février 2025. Mais, l’effort doit continuer, comme l’a dit Bayrou. Pour lui, les années à venir seront décisives et l’objectif de ralentir cette dette pourrait être atteignable d’ici à 2029.

Un peu de contexte : les annonces chocs de François Bayrou

Pour faire en sorte que la dette n’augmente plus d’ici à 2029, François Bayrou a donc imaginé un nouveau budget pour 2026. Le texte du projet de loi des finances 2026 doit être rédigé cet été 2025 et doit passer devant l’Assemblée, surement après des négociations, entre octobre et décembre prochain.

Ce 15 juillet 2025, lors d’une conférence, François Bayrou a fait plusieurs annonces. Il a exposé sa feuille de route pour son budget 2026, des mesures qui pourraient être inscrites dans le texte final (ou négociées avant le vote).

Les oppositions, notamment LFI et le RN, ont fortement critiqué ces mesures. Certains assurent que Bayrou devra prononcer un 49.3 s’il veut faire passer son texte dans l’état. Le premier ministre s’expose désormais à la motion de censure et au renversement de son gouvernement, avec un tel budget.

Pour cause, parmi les mesures annoncées, plusieurs ont été fortement critiquées. Parmi elles, la suppression de deux jours fériés, ou encore la « monétisation » de la cinquième semaine de congés payés, sans oublier le changement du remboursement à 100 % des soins pour les ALD.

Il a également proposé un gel des dépenses. Cela s’apparente à une « année blanche » qui pourrait avoir pour effet d’augmenter les impôts à payer pour la population. Concrètement, cela veut dire que le gouvernement dépensera les mêmes sommes en 2026 qu’en 2025.

Les retraites, aides sociales et le barème de l’impôt sur le revenu ne seront pas indexés sur l’inflation. Cela implique donc que les retraites et les aides n’augmenteront pas et que certaines personnes pourraient même devenir imposables alors qu’elles ne l’étaient pas en 2025.

Une France en crise depuis 2017 ?

La politique en France souffre depuis 2017. Avant qu’Emmanuel Macron ne soit élu, les Républicains et les Socialistes se partageaient les victoires aux élections présidentielles. Mais, Emmanuel Macron a monté son propre parti, « En Marche » (devenu Renaissance) et a bouleversé cet équilibre.

Au centre, ce dernier a eu du mal à convaincre les députés de l’Assemblée nationale, ceux qui votent les lois. Ainsi, Macron a aussi eu du mal à faire voter ses propositions législatives.

Pour cause, avant, les gouvernements Républicains avaient souvent le soutien des autres partis de la droite lors des votes, tandis que les gouvernements Socialistes avaient souvent le soutien des partis de la gauche. Ici, Emmanuel Macron n’a pas souvent le soutien des députés.

Cela a engendré la multiplication de gouvernements macronistes (il y a quand même eu six premiers ministres en huit ans) ainsi que la multiplication des 49.3, sans oublier la dissolution de l’Assemblée nationale en 2024.

En parallèle, Emmanuel Macron a essuyé de nombreuses crises : la gestion du Covid-19, les Gilets Jaunes, diverses manifestations et diverses grèves notamment des médecins ou encore des éboueurs, mais aussi les soulèvements après le passage en force de la très critiquée réforme des retraites.

Un appel à « l’arrêt total » de la France en crise pour le 10 septembre

Maintenant, les annonces de Français Bayrou sonnent comme « la goutte de trop ». Peu de temps après ces annonces très critiquées, des mouvements se sont formés au sein des citoyens. Des mouvements de contestation, des personnes qui en ont marre du « racket en bande organisée », comme on peut le lire.

Comme l’explique Le Parisien, une mobilisation a même été lancée pour ce 10 septembre 2025. Un mouvement qui prend de l’ampleur sur les réseaux, notamment sur X (anciennement Twitter) et en réaction au budget 2026 de Bayrou.

« On s’est dit qu’on ne pouvait pas laisser passer ça. Alors on a lancé cet appel. Ce n’est pas juste une manifestation classique, mais un vrai blocage », a déclaré un travailleur, cité par Le Parisien. Depuis les annonces de ce 15 juillet 2025, un site internet a vu le jour : mobilisation10septembre.blog.

Auprès du collectif « Mobilisation10septembre », il y a également un compte X, @bloquonstout, qui repartage de nombreuses informations sur la mobilisation de ce 10 septembre. Se revendiquant comme « apolitique », le collectif entend faire bouger les choses avec cette action.

Mais, concrètement, que propose le collectif pour ce 10 septembre ? Voici tout ce qui se dit et ce que nous savons pour le moment sur cette mobilisation pour sauver la France de la crise.

Ce qu’il se dit auprès du collectif Mobilisation10septembre

Que ce soit sur le site officiel ou sur le compte X, l’appel à la mobilisation est très fort pour le collectif. Dans un communiqué largement relayé, le collectif appelle à un « arrêt total général et illimité du pays » dès le 10 septembre prochain, donc jusqu’à une date indéterminée.

Voici ce que dit le communiqué : « À toutes celles et ceux qui en ont plein le dos. Nous citoyennes et citoyens épuisés, invisibles pressés comme des citrons, déclarons que nous cessons de faire tourner une machine qui nous broie ».

« À partir du 10 septembre 2025, nous entrons en arrêt total et illimité. Nous ne payons plus, ne consommons plus, ne travaillons plus, gardons nos enfants avec nous. Notre seul pouvoir est le boycott total », ajoute le collectif.

« Sans nous, ils ne sont rien »

« Leur faire comprendre que nous ne sommes plus des vaches à lait, car nous sommes à sec. Sans nous, ils ne sont rien. Fini l’assistanat pour nos politiques. Stop à ce racket en bande organisée. Assez de sacrifices silencieux, assez de profits sur nous, assez de promesses creuses », peut-on aussi lire.

« Rejoignez le mouvement pour un arrêt total du pays dès le 10 septembre 2025, une action pacifique pour dénoncer les injustices et reprendre le pouvoir collectivement« , peut-on aussi lire directement sur le site web.

« Stop à l’austérité Bayrou ! Le gouvernement sacrifie nos droits : deux jours fériés supprimés, coupes massives dans la santé, gel des retraites, suppression de milliers de postes publics. Ce plan injuste frappe les plus fragiles et détruit nos services essentiels », ajoute le collectif.

« Une autre politique est possible : solidaire, juste, et humaine. 3 mots d’ordre : Boycott, Désobéissance, Solidarité« , lit-on. Sur le site, nous pouvons retrouver de nombreux témoignages, des revendications, mais aussi les dates et lieux des premières mobilisations.

Les actions qui pourraient être mises en place dès le 10 septembre

Pour cette mobilisation, un canal Telegram a également été ouvert. Le collectif propose plusieurs modes d’action pour leurs revendications. Par exemple : « ne plus acheter dans les grandes surfaces », « retirer son argent des grandes banques », ou « refuser de consommer ce qui alimente le système ».

« Cesser de travailler dans la mesure du possible » est aussi proposé, de même que « soutenir les circuits courts ». Le collectif propose aussi le « refus collectif de remplir certaines obligations », une « occupation pacifique de lieux symboliques » et un « soutien actif à ceux qui désobéissent », entre autres.

Et voici quelques exigences portées par le mouvement : « Un réinvestissement massif dans les services publics : santé, éducation, transports, justice », mais aussi « l’arrêt immédiat des suppressions de postes et des logiques comptables inhumaines. »

Le collectif demande aussi « un système de santé accessible à toutes et tous, sans franchises injustes », « le maintien de tous les jours fériés et des droits sociaux conquis » et la « revalorisation des retraites, minimas sociaux et salaires, indexée sur la vie réelle ».

« Nous ne voulons pas gérer leur crise. Nous voulons changer de cap. Pour de bon. Avec et pour le peuple. Pas contre lui », a aussi écrit le collectif sur son site. Enfin, le collectif a aussi appelé les députés à voter une motion de censure contre ce budget 2026.