Médicaments : Ce gros changement qui ne va pas plaire aux plus de 60 ans
Très bientôt, un gros changement devrait arriver en France et il concernera vos médicaments trouvables en pharmacie. Les personnes de plus de 60 ans devraient être fortement impactées, mais le reste de la population également. On vous explique.
De grandes avancées médicales ces dernières années
En ce moment, le secteur de la santé est en plein mouvement. Et, plus globalement, l’Europe ainsi que la France ont fait de grandes avancées scientifiques et médicales ces dernières décennies. Par exemple, nous avons trouvé divers vaccins et le vaccin contre le Covid a même été trouvé en un temps record.
Et, à côté de cela, nous avons aussi beaucoup avancé sur diverses maladies. Par exemple, la science avance très rapidement dans ses recherches sur la maladie d’Alzheimer. Certaines études récentes montrent, par exemple, que la caféine et la mauvaise alimentation peuvent favoriser la maladie.
Les recherches contre le cancer avancent également grâce, notamment, aux donations. Récemment, la science a permis de mettre en évidence de nouvelles données sur le cancer anal, mais pas seulement. Les chercheurs ont également beaucoup avancé sur le cancer du cerveau.
Dans le cas de la tumeur au cerveau, des chercheurs ont notamment testé l’injection de médicaments directement dans le cerveau. « Les premiers résultats confirment l’innocuité et l’impact encourageant sur les taux de survie, avec près de 50 % de chances de survie en plus à un an », lisait-on.
Et c’est pareil pour la maladie de Parkinson. Cette maladie, très difficile à vivre, surtout dans ses derniers stades, fait l’objet de très nombreuses recherches. Et, là aussi, comme pour l’Alzheimer, les chercheurs ont trouvé que l’alimentation aurait un impact sur son développement.
Des changements sanitaires, politiques et économiques ?
Mais, les avancées médicales ne se limitent pas qu’aux recherches scientifiques. Les changements dans le paysage sanitaire sont également économiques, parfois politiques. Par exemple, en ce moment, des discussions seraient en cours pour mettre en place une « carte vitale alimentaire« .
Parallèlement, des discussions seraient aussi engagées pour revoir le mode de remboursement de certains soins et de certains médicaments. Même si elles semblent suspendues en ce moment, elles pourraient reprendre dès cette année.
Des médicaments rappelés, en pénurie ou boudés par les patients
Du côté de la médication, certains médicaments ont récemment fait l’objet de rappels massifs à cause de risques potentiels pour les patients. Mais, globalement, ces dernières années, le secteur du médicament a subi plusieurs « crises ».
Après plusieurs grèves des officines, il y a également eu plusieurs risques de pénuries de médicaments, par exemple le Doliprane pour enfant qui est de plus en plus demandé par les parents. Avec le Covid-19, la production de médicaments semble en hausse, car la demande est aussi plus forte.
Mais, à côté de cela, de nombreux patients boudent certains médicaments. Par exemple, ce médicament populaire serait de plus en plus mis de côté car il aurait tendance à faire vieillir plus vite. Et, cette année 2025, une liste de 88 médicaments « plus dangereux qu’utiles » a été révélée au grand jour.
Le prix des médicaments bientôt en hausse ?
Encore plus récemment, de nombreux médias ont évoqué la possibilité d’une hausse de tarifs pour les médicaments en France. En cause ? Une baisse de prix envisagée par Donald Trump.
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« Le président américain a signé, ce lundi, un décret ramenant le prix des médicaments au niveau de ceux pratiqués dans les autres pays à revenus comparables. Une décision lourde de conséquences pour le reste du monde », expliquait Le Figaro.
Et, selon le média, « la baisse des prix des médicaments voulue par Trump aux États-Unis pourrait entraîner des hausses en Europe« . Une mauvaise nouvelle qui n’arrive pas seule, malheureusement.
Vers la numérisation de tous vos documents importants ?
Si Emmanuel Macron a annoncé le remboursement à 100 % des fauteuils roulants, la liste des bonnes nouvelles s’arrêtent là. Car oui, nous venons d’apprendre l’arrivée imminente d’un gros changement qui ne va pas faire l’unanimité.
Bonne nouvelle pour certains, très mauvaise nouvelle pour d’autres, ce changement risque d’impacter votre manière de consommer vos médicaments habituels.
Depuis plusieurs années, le gouvernement français souhaite de plus en plus aller vers le numérique. C’est normal, c’est à la fois une manière de limiter la production de papiers, mais c’est aussi une manière de sécuriser des documents.
Le numérique permet alors de réduire les coûts, mais aussi parfois de gagner du temps en permettant aux autorités et aux usagers concernés par les documents numérisés de les consulter à distance et plus facilement.
En fait, depuis quelques années, le gouvernement voudrait surtout centraliser d’importants documents officiels des Français dans un dossier numérique nominatif. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, l’avait très bien expliqué dans une interview.
Actuellement, nous avons le service France Identité pour avoir une carte d’identité numérique. Mais, le gouvernement voudrait élargir le système, notamment avec la carte vitale dématérialisée. « L’idée, demain, c’est d’avoir un portefeuille numérique regroupé dans France Identité », disait le ministre.
Un portefeuille numérique « qui facilite le quotidien des Français. […] Toutes les démarches administratives qui requièrent une identification vont être simplifiées grâce à cette application. Et on pourrait y trouver, à terme, la carte grise, la carte d’étudiant, la carte Vitale, etc », déclarait-il.
La notice de vos médicaments bientôt dématérialisée ?
Et pourquoi pas le faire aussi avec les notices des médicaments ? Les notices des médicaments, extrêmement longues en général, pourraient effectivement finir par disparaitre et devenir dématérialisées. Un changement qui risque de ne pas plaire aux plus de 60 ans, souvent moins à l’aise avec le numérique.
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L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a récemment publié une liste de médicaments, 420 références vraissembablement, qui devraient donc participer à une phase d’expérimentation de la notice dématérialisée.
La directrice adjointe à la direction générale adjointe en charge des opérations à l’ANSM s’est exprimé sur le sujet chez Notre Temps. « Dès 2023, l’ANSM a commencé à travailler avec les parties prenantes : pharmaciens, prescripteurs, industriels, associations de patients », explique-t-elle.
« En juin 2024, nous avons obtenu le feu vert de la Commission européenne pour lancer une phase pilote, comme neuf autres pays européens », a-t-elle ajouté. En effet, selon l’ANSM, une « phase pilote » a déjà été engagée et les appels à candidatures pour ce test est désormais ouvert.
Cette phase « qui vise à faciliter l’accès des patients et des professionnels de santé aux versions numériques des notices de certains médicaments à usage humain. Ce dispositif devrait ainsi améliorer d’une part l’accès à des informations actualisées, d’autre part leur compréhension« , lit-on.
Des notices accompagnées de vidéos pour mieux comprendre ?
« Les notices numériques seront accompagnées de nouveaux supports d’informations, telles que des vidéos qui expliquent comment bien utiliser le médicament », ajoute le site.
« La première étape de cette phase pilote débute le 17 décembre 2024. Elle doit durer 2 ans à partir de la mise à disposition effective de boites de médicaments modifiées, soit au 1er octobre 2025« , explique l’ANSM.
« La notice papier perdure pendant cette phase pilote, mais les boîtes de médicaments proposeront en complément un QR code […] qui renverra vers la Base de données publique des médicaments avec la notice, mais également d’autres informations sur ce médicament », ajoute la directrice adjointe.
Comment faire quand on n’a pas de smartphone ?
Selon Catherine Simonin, membre du bureau de France Assos Santé, invitée par RMC, il demeure cependant important que la notice papier reste dans les boites de médicaments. Surtout pour les personnes âgées, parfois « non équipées numériquement« .
« Nous avons porté l’idée qu’il y ait les deux possibilités (une notice papier et une notice numérique avec un QR Code) pour avoir une information complète pour tous les usagers. Là, la commission veut précipiter les choses », a-t-elle déclaré.
« Nous demandons donc au gouvernement français de laisser cette possibilité pour les personnes qui ne sont pas équipées numériquement. […] Il y a des personnes qui ne sont pas équipées et il y a aussi des zones blanches en France, il faut en tenir compte », a aussi ajouté Catherine Simonin
« Si les effets indésirables et la posologie ne sont pas connus, automatiquement il y aura un mésusage du médicament avec un risque non-négligeable pour les patients », explique-t-elle.
Il est déjà possible de retrouver des notices en ligne
La directrice adjointe Céline Mounier, toujours chez Notre Temps, a répondu aux craintes au sujet des risques de surdose. C’est un risque possible si le patient ne lit pas la notice numérique à cause d’une mauvaise compréhension ou encore d’une absence d’ordinateur ou de téléphone portable.
« On travaille avec les représentants des patients, qui nous font remonter ces doutes et craintes, qu’on entend. C’est pour ça qu’on a mis en place une phase pilote, pour se préparer au mieux afin d’accompagner une éventuelle dématérialisation, qui n’est pas actée« , a-t-elle déclaré.
« Chacun pourra sur un ordinateur ou une tablette taper l’adresse de la Base de données publiques des médicaments« , a-t-elle ajouté. Notez que vous pouvez déjà consulter les notices de vos médicaments via la base de données dédiée.
- 19/05/2025 à 06:13Je suis assez contreEn fait le but de tout ça est de faire en sorte que n’importe qui ait accès à toute notre vie privée En effet nous savons que les données numériques sont de plus en plus piratées et que rien de ce qui se trouve sur internet n’est privé.Et en plus chaque fois il faut consulter un site avec un compte et un mot de passe qu’on va chercher ou qui est sur un autre compte car il y en a trop à savoir.Le numérique oui mais pas trop
- 15/05/2025 à 14:01mesure inadmissible. doit on être équipé impérativement de smartphone,ordinateur et autres technologies modernes pour "survivre" dans notre société ?
2 commentaires