Une tempête prévue ce week-end en France ? L’ouragan Erin fonce sur nous
Une grosse tempête arrive droit sur l’Europe et il se pourrait qu’elle vienne perturber votre week-end. L’ouragan Erin progresse vers la France et la tempête pourrait faire des dégâts entre le vent et la pluie. Voici les prévisions météo.
Des canicules de plus en plus intenses en France
Nous sommes en août 2025 et la France sort d’une canicule d’une intensité exceptionnelle qui a duré une semaine entière, avec des températures dépassant les 40 degrés dans plusieurs régions. Mais, heureusement, dès ce 18 août, le mercure a bien baissé, laissant place à la pluie et aux orages.
Cependant, cette chaleur intense qui revient chaque été inquiète les scientifiques ainsi que la population. Une chaleur insoutenable qui s’installe durablement et qui est une empreinte forte du dérèglement du climat.
Dans le sud, cet été 2025, le thermomètre a même frôlé les 41 degrés. Et, cette vague de chaleur a même provoqué une nouvelle hécatombe dans le monde, notamment parmi les ouvriers travaillant en extérieur, victimes de malaises mortels sur les chantiers et dans les champs.
Ce scénario rappelle celui de l’été 2023, qui avait déjà marqué les esprits : selon Santé publique France, plus de 5000 décès avaient été enregistrés dans le pays à cause de la chaleur, essentiellement parmi les personnes âgées, mais pas uniquement.
À l’échelle européenne, le bilan avait dépassé les 47 000 morts. Ces chiffres traduisent une réalité désormais incontournable : les canicules se multiplient, s’allongent et gagnent en intensité. Et donc, pour beaucoup d’experts, cela serait fortement dû au réchauffement de la planète.
Dérèglement du climat : des effets météorologiques notables
Cependant, le dérèglement climatique ne se résume pas aux canicules. Il entraîne une augmentation de la fréquence et de la virulence des phénomènes météorologiques extrêmes.
Les orages se font plus soudains et plus destructeurs, accompagnés de pluies diluviennes, de foudre plus intense et de grêlons géants capables de détruire en quelques minutes des cultures entières ou de ravager des toitures.
Les tempêtes classiques, elles aussi, gagnent en puissance et en régularité. Elles provoquent des coupures d’électricité à grande échelle, déracinent des arbres, endommagent les infrastructures et accentuent l’érosion des côtes. Et, les tornades, autrefois rarissimes en Europe, se manifestent davantage aussi.
Les ouragans et cyclones, eux, bien que plus concentrés dans les zones tropicales, voient leur intensité croître sous l’effet du réchauffement des océans. Et, les tsunamis constituent également un risque accru, même en France, liés indirectement à la fonte des glaciers.
Une météo de moins en moins prévisible ?
Ces catastrophes, qui semblaient autrefois appartenir à des registres différents, se rejoignent désormais sous une même logique, celle d’une planète dérégulée. Un dérèglement signifie également une forme d’imprévisibilité. Il est de plus en plus difficile de prédire ces événements météo.
Le calendrier météorologique ne répond plus trop aux repères traditionnels. L’hiver 2024-2025 a illustré cette confusion, notamment. En France, on ignorait jusqu’à la dernière minute si la neige recouvrirait les sols à Noël.
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Et dans de nombreuses régions, elle n’est jamais tombée ou n’a pas tenu. Pour les enfants d’aujourd’hui, voir de la neige persister plusieurs jours au sol devient une expérience rare. Là aussi, c’est le dérèglement du climat qui parle.
Mais, il n’y a pas que l’hiver. L’été lui-même échappe aussi aux anticipations. On attendait notamment une canicule pour le 14 juillet 2025, mais elle n’est finalement arrivée qu’en août, et avec une intensité redoublée.
Les saisons se mélangent, les printemps prennent des allures estivales, les automnes ressemblent à des prolongements de l’été, et les hivers alternent entre douceur anormale et épisodes de froid brutal.
Quel impact sur nous, les humains ?
Cette incertitude complique la vie quotidienne, perturbe les activités économiques, et fragilise les systèmes agricoles. Cette fragilité et cette incertitude ont des effets directs sur nos sociétés. Alors que beaucoup de gens pensent être bien loin du problème, il est en réalité bien plus proche de nous.
Le dérèglement climatique frappe d’abord les corps. Les canicules provoquent notamment des coups de chaleur, des défaillances cardiaques et respiratoires, et une augmentation des hospitalisations.
Les tempêtes et les orages détruisent des habitations, coupent des réseaux électriques et téléphoniques, et parfois tuent directement. Les épisodes de grêle, eux, engendrent des pertes agricoles colossales et endommagent des véhicules et les infrastructures.
Et, la fonte des glaciers ajoute une menace supplémentaire. Elle contribue à la montée des eaux, qui menace directement des millions de personnes vivant dans des zones côtières basses.
La montée des eaux libère aussi des micro-organismes anciens, virus et bactéries emprisonnés dans la glace depuis des millénaires. Leur résurgence pourrait représenter un danger sanitaire inédit, difficile à anticiper.
Le dérèglement climatique bouleverse aussi la répartition des espèces animales. Le moustique tigre, par exemple, s’installe durablement en France métropolitaine, y compris dans des zones qui lui étaient autrefois hostiles.
Dans le même temps, de nombreux insectes disparaissent. Les automobilistes le remarquent parfois à un détail banal : les pare-brises sont désormais presque propres après de longs trajets, alors qu’il y a quelques décennies ils se couvraient de moustiques et d’insectes écrasés.
D’autres effets néfastes du changement climatique
Cette diminution massive touche particulièrement les pollinisateurs comme les abeilles, dont le rôle est essentiel pour l’agriculture et la biodiversité. Leur déclin accélère l’effondrement d’écosystèmes entiers, entraînant avec lui des plantes et des animaux dépendants.
Le dérèglement climatique agit donc ici comme un multiplicateur de menaces, conjuguant hausse des températures, perturbations des cycles saisonniers et modification des habitats. Et parmi les autres menaces, il y a aussi la multiplication des feux de forêts, les sécheresses, par exemple.
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Les sécheresses prolongées fragilisent les sols et menacent directement la biodiversité. Mais le problème ne s’arrête pas là. Après une période de sécheresse, les épisodes de pluies intenses provoquent une « imbibition » soudaine des sols, qui n’absorbent plus correctement l’eau.
Le résultat est un risque accru d’inondations, de glissements de terrain et d’érosion. Pour l’agriculture, cette alternance brutale entre canicules, sécheresses et pluies diluviennes est dévastatrice. Les cultures manquent d’eau quand elles en ont besoin, puis en reçoivent trop d’un coup.
L’ouragan Erin inquiète les météorologues
Et, malheureusement, ce n’est pas terminé. Si la France a déjà connu plusieurs événements météorologiques intenses ces derniers mois, elle n’est pas au bout de ses surprises. Peu de temps après une canicule record, le pays est plongé dans la grisaille, la pluie et les orages.
Mais, derrière les nuages se cache une autre menace : une tempête risque d’atteindre la France dans quelques jours. Cette tempête, c’est l’ouragan Erin, dont la trajectoire le rapproche de l’Europe et de notre territoire.
L’ouragan Erin est le premier de la saison en Atlantique Nord et il continue de déchaîner les craintes à mesure qu’il progresse. Né dans des eaux exceptionnellement chaudes, ce système tropical s’est intensifié à une vitesse record, atteignant en un peu plus de 24 heures le niveau maximal d’intensité.
C’est « l’une des intensifications les plus fortes et les plus rapides jamais enregistrées », estime Daniel Gilford, climatologue à Climate Central, comme le relaie Le Monde.
Reclassé en catégorie 3 sur l’échelle de Saffir-Simpson lundi soir, Erin a balayé Porto Rico et le nord des Petites Antilles avec des rafales dépassant 200 km/h, des pluies diluviennes et des inondations. Et, au niveau de Porto Rico, plus de 150 000 foyers ont été privés d’électricité.
Certaines routes ont aussi été submergées et des arbres auraient été déracinés. « L’ouragan Erin va provoquer des risques d’inondation sur la côte, d’érosion des plages et de conditions dangereuses pour surfer », explique Josh Stein, gouverneur de Caroline du Nord, lit-on chez Sud-ouest.
Le National Hurricane Center (NHC) a insisté sur la puissance inhabituelle du phénomène : des vents d’ouragan sont ressentis jusqu’à 130 km de l’œil, et ceux d’une tempête tropicale jusqu’à 370 km. Des vagues de six m sont déjà attendues sur les côtes américaines.
Cette tempête va-t-elle s’abattre sur la France ?
Les ravages sont attendus notamment en Caroline du Nord, où des évacuations ont été ordonnées sur les îles d’Ocracoke et Hatteras. Un état d’urgence a aussi été demandé par le gouverneur. Mais, concrètement, y a-t-il un risque que la tempête touche la France ?
Si Erin ne devrait pas toucher directement le continent américain, sa trajectoire intrigue les météorologues. Selon Yann Amice, océanographe cité par Actu.fr, « l’ex-ouragan Erin devrait être au nord des Açores le mardi 26 août puis remonter vers l’Irlande ».
« La période du 26 au 28 août devrait être sous son empreinte en France, au moins au niveau des vagues sur la côte, et sans doute dans le nord-ouest par ses restes, vent et pluie », a-t-il cependant ajouté.
Dès le dimanche 24 août, les premières houles cycloniques sont attendues sur la côte aquitaine, avec des trains de vagues de 3 à 5 mètres, amplifiés par de forts coefficients de marée (80 à 90). Mais, la situation pourrait s’aggraver dans la semaine suivante.
Selon Météo France, il devrait aussi y avoir de la pluie et du vent dans les terres entre le 22 et le 27 août 2025. Mais, concrètement, les effets de cette tempête devraient être davantage visibles sur les côtes de la France.
« Des rafales de 150 à 170 km/h sont attendues, générant une mer très forte. Dans le quadrant sud-ouest de cette profonde dépression, la hauteur significative des vagues pourrait approcher dix mètres », explique Yann Amice.